Sur une invitation de Marie Terrieux, Directrice de la Fondation François Schneider, la restitution d’une micro-résidence à la Fondation François Schneider Voir ce qui nous voit, Wattwiller, septembre 2020.

«Lors de ma micro-résidence à la Fondation François Schneider qui développe une programmation culturelle consacrée au thème de l’eau, celle-ci était très présente sous forme de pluie, de vent, de tempête et de forêt. Je me suis immergé dans cette fondation pendant quelques jours comme on trouve refuge dans un immense navire… culturel. J’essaie toujours d’aborder les centres d’art que je photographie en me laissant transformer par eux, sans offrir de résistance : c’est un lâcher prise qui oriente peu à peu les prises de vues. Je traque ainsi les recoins des musées, centres d’art et fondations afin de prendre littéralement conscience de ce qui se joue dans les marginalia de la monstration, c’est-à-dire de saisir ce que l’on voit quand on ne regarde plus œuvres exposées. C’est donc aussi une posture d’être présent au monde que je recherche à travers ces photographies, dans un suspens du temps censé ouvrir les portes à une autre perception du monde. D’entrevoir ainsi la possibilité de percevoir et de comprendre que ce que nous regardons est aussi une entité, vivante ou non, qui nous regarde.»  

Voir ce qui nous voit, Christian Globensky, novembre 2020