« En traquant, tel un limier infatigable, les recoins de ces mondes en soi que sont les musées, Christian Globensky nous permet de prendre littéralement conscience de ce qui se joue aussi dans ces marginalia de la monstration, des agencements formels et colorés qui énoncent mais surtout dénoncent ce qui est en jeu dans la démonstration que tentent de mettre en scène ces musées. » Jean-Louis Poitevin
Il prélève des fragments visuels dans l’ordonnancement général de l’espace de monstration révélant par un travail minutieux et précis des zones, des articulations spatiales et surtout des fantômes de l’histoire de l’art. Il nous propose en fait une expérience qui se situe à l’extrême limite du champ d’investigation de la phénoménologie qui explora au moyen de l’époché, ce suspens censé nous ouvrir les portes de la perception juste, la possibilité de percevoir et de comprendre que ce que nous regardons est aussi une entité, vivante ou non, qui nous regarde.
CONSORTIUM (the line), Dijon. C-Print, 99x60cm, 2018
Reliant le regard à son objet par une proximité visuelle intense, il renverse notre suffisance en l’exhibant comme confrontée à la source d’un doute à la fois esthétique et existentiel. En effet, là, dans le white/black cube, ce double de notre conscience esthétique et morale, Christian Globensky traque les ombres des fantômes qui nous hantent. Car au-delà même de la possibilité offerte à « la chose » de nous regarder, c’est l’au-delà comme objet de notre hantise qu’il tente de rendre enfin visible. Jean-Louis Poitevin
CONSORTIUM (the window), Dijon. C-Print, 99x60cm, 2018